Bagages scannés en 3D : expérimentation à Orly pour plus de sécurité et rapidité
"Vous ne sortez absolument rien de vos bagages", finies les pochettes transparentes en guise de trousses de toilette : l’aéroport d’Orly expérimente des scanners 3D pour les valises cabine, une technologie qui fluidifie les contrôles de sécurité tout en gagnant en précision.
"La différence est que vous n’avez pas à retirer ordinateur, téléphones, liquides, maquillage, etc.", a détaillé mercredi Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe Aéroports de Paris (ADP), lors de la présentation à la presse de ces nouveaux équipements.
Au départ du terminal 3 de l'aéroport d'Orly, où les deux scanners sont testés depuis octobre, certains passagers s'étonnent de ne pas avoir à ouvrir leur sac quand d'autres, rodés aux contrôles classiques, posent machinalement, dans les bacs plastiques, la pochette dans laquelle ils avaient déjà glissé leurs produits cosmétiques petits formats.
Au-delà du gain de temps pour les usagers, la technologie permet surtout d'améliorer la précision des contrôles par les agents de sureté.
Si d'autres aéroports européens comme Heathrow, à Londres, ou Schipol à Amsterdam, expérimentent également le système, Paris s'est doté de la version la plus récente du logiciel et donc plus rapide à l'exécution, selon les précisions fournies par ADP.
Devant le visuel 3D d'une valise qui s'affiche en quelques secondes sur son écran, l'opérateur "va pouvoir retourner l'image, la regarder sous toutes les coutures", assure M. Arkwright, ce qui permet de "savoir si l'objet qu'il a repéré nécessite une levée de doute, donc une fouille manuelle, qui va prendre deux ou trois minutes".
Aux abords des tapis roulants, les employés de la société Sécuritas, sous-traitant d'ADP à ces postes de contrôle, sont déjà ravis de ne plus avoir à répéter "mille fois dans l'heure qu'il faut retirer tous les liquides", dans le cadre de ce test.
"C'est révolutionnaire", témoigne Sammia Lacheb qui travaille depuis 14 ans dans les aéroports parisiens. "C'est une vraie bouffée d'oxygène en fait", ajoute-t-elle en guidant, sourire aux lèvres, chaque passager qui se présente devant elle.
Après cette phase d'expérimentation d'une année à Orly lancée en octobre 2022, le dispositif sera mis à l'essai à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à compter d'octobre 2023.
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