

Ligue des champions: Donnarumma, enfin au rendez-vous
Magistral, le gardien du PSG Gianluigi Donnarumma, attendu au tournant après le match aller, a cette fois livré un match référence en sauvant à plusieurs reprises les siens face à Liverpool et en étant décisif lors de la séance de tirs au but.
Avec l'aide de la défense parisienne impeccable, de deux poteaux et d'un but refusé pour hors-jeu, le gardien italien de 26 ans a tenu bon pendant 90 minutes (1-0 lors du temps réglementaire), toute la prolongation et lors des tirs au but.
Pas spécialiste mais avec des références lors de précédentes séances, il a signé deux arrêts face à Darwin Nunez et Curtis Jones, après n'avoir rien pu faire face à Mohamed Salah.
C'était le moment ou jamais et c'est admirable de le réaliser face à la puissance de feu de Liverpool, qui est habituellement une machine à marquer. Et encore plus à Anfield, qui a porté les Reds dans une ambiance folle que seul les grands soirs d'Europe proposent.
Alors qu'il n'a subi que deux tirs lors de la première manche, l'Italien, qui a su enfin gérer ses émotions et a été costaud lors d'un grand rendez-vous, a cette fois dû s'employer tout au long du match, subissant 19 tirs dont trois cadrés.
Mais c'est juste avant l'heure de jeu que le portier s'est parfaitement étendu de tout son long et a renvoyé d'une main ferme la tête de Luis Diaz (58e). Comme un symbole car c'est justement cette main qui avait été trop molle la semaine dernière sur le tir d'Harvey Elliott.
- Liverpool a toujours marqué cette saison à Anfield en C1 -
Il a aussi montré son expérience en faisant parfois jouer la montre (62e) et en demandant le calme à ses coéquipiers.
Il a enfin retrouvé toute la sérénité dont il a l'habitude de faire preuve en Ligue 1 mais rarement en Ligue des champions. Son match n'a pas été sans rappeler son Euro-2020 avec l'Italie, championne d'Europe, lors duquel il a été élu meilleur joueur du tournoi.
Au pied du mur d'Anfield, il a aussi été vigilant sur les centres en boxant des ballons (61e, 84e), mais aussi sur les corners (86e) et sur les frappes lointaines comme celle d'Ibrahima Konaté (16e).
"Gigio" a été largement aidé par ses défenseurs - notamment par Nuno Mendes (3e) et par Willian Pacho - mais l'Italien a réussi à garder son but infranchissable, là où des grands d'Europe n'ont jamais réussi à Anfield cette saison.
Liverpool a toujours marqué en Ligue des champions, et même face aux grands d'Europe: Leverkusen (4-0), le Real Madrid (2-0) et Manchester City (2-0), c'est-à-dire les champions d'Allemagne, d'Espagne et d'Angleterre.
Critiqué pour ne pas avoir été décisif la semaine dernière et avoir été battu sur la seule frappe rouge, l'Italien a cette fois réalisé une prestation XXL, réussissant à répondre aux critiques au bon moment.
Il a aussi répondu à la performance d'Allison - auteur de neuf arrêts dont deux difficiles - de mercredi dernier, qui selon ses mots a été le match de "(s)a vie".
Donnarumma et le PSG ont résisté à toutes les vagues de la seconde période, se livrant et en tenant bon mentalement et physiquement comme rarement.
Alors que le débat sur son statut a été relancé cette semaine après plusieurs matches solides, l'Italien - en fin de contrat en 2026 et toujours en négociations pour prolonger au PSG - a réussi à faire taire les débats pendant quelques semaines, en jouant enfin son match référence.
"J'ai envie de rester et de prolonger parce qu'ici c'est ma maison. Je me sens très bien ici, j'espère continuer à faire un bon travail ici", avait-il déclaré fin janvier. Cette rencontre, où il a montré son talent et ses progrès notables dans son jeu au pied et dans ses sorties aériennes, le confortera forcément à son poste.
鄭-H.Zhèng--THT-士蔑報