MotoGP: Quartararo pour un "bis" au Mugello
Privé de podium au Mans lors d'une course remportée par Enea Bastianini, le Français Fabio Quartararo, leader du championnat du monde de MotoGP, va tenter de rendre la politesse à l'Italien dimanche à Mugello, sur un circuit où "El Diablo" a gagné l'an dernier.
Le Grand Prix d'Italie, qui retrouve son public pour la première fois depuis trois ans, sera aussi l'occasion pour les tifosi de saluer la légende nationale Valentino Rossi, retraitée depuis la fin 2021.
Le "Docteur", reconverti en pilote auto (catégorie GT) après ses neuf titres de champion du monde toutes catégories confondues, verra son numéro 46 être officiellement retiré samedi midi des numéros attribués dans le championnat.
La relève italienne s'en sort plutôt bien, notamment grâce au beau début de saison d'Enea Bastianini, 24 ans. La "Bestia" ("la bête") est le seul pilote à avoir remporté plus d'un GP cette saison dans une compétition plus ouverte que jamais - cinq lauréats différents en sept courses.
Sur sa Ducati-Gresini, il a décroché il y a dix jours sa troisième victoire de l'année, tout en maîtrise après être parti en cinquième position. Le voilà bien installé à la troisième place au Championnat du monde (94 pts), à huit longueurs seulement du tenant du titre et leader Quartararo (Yamaha/102 pts).
- Baignaia pour se "racheter" -
"Au Mugello, bien que je m'y sente très bien, je n'ai pas encore eu le plaisir de monter sur le podium. Qui sait si ce n'est pas la bonne année", annonce le gourmand Bastianini.
Il trouvera face à lui un autre Italien, revanchard et décidé à briller chez lui, en la personne de Francesco Bagnaia (Ducati), 25 ans.
Dans la lignée d'une saison décevante, "Pecco", annoncé comme l'un des postulants à la couronne mondiale, a encore terminé la course "énervé" au Mans après avoir perdu l'avant et chuté alors que, parti en pole, il bataillait pour la victoire avec Bastianini.
"On peut faire des erreurs... J’ai eu du temps pour en tirer des leçons, et Mugello est sans doute le meilleur endroit pour rebondir", a-t-il estimé en conférence de presse jeudi.
Ce qu'il a retenu du Mans? "Qu'il faut parfois rester calme dans certaines situations..."
Fabio Quartaro espère lui continuer à faire des 5,2 km du Mugello son jardin, un tracé où il s'était imposé l'an dernier après avoir chuté la veille en qualifications, dans une ambiance pesante après le décès du pilote suisse de Moto3 Jason Dupasquier, mort à 19 ans le jour de la course.
- Seulement 20 courses -
"El Diablo" vise sa seconde victoire de 2022 pour retrouver de la confiance dans cette saison en dents de scie, avec des débuts délicats sur les circuits rapides, un sursaut avec une victoire au Portugal et une belle régularité depuis, sur les tracés sinueux, mais sans victoire.
Les limites de sa Yamaha en vitesse de pointe frustrent le Français, qui sera encore pénalisé dans la longue ligne droite de plus d'un kilomètre du circuit toscan.
"Ce que je peux faire, c'est donner mon meilleur. Mais je suis confiant, c'est une de mes pistes préférées, même si elle peut être difficile quand tu es en mauvaise position", souligne le Niçois de 23 ans, dont la première place au championnat est sous la menace pressante de l'Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia), revenu à quatre longueurs après sa 3e place au Mans.
"Il reste treize courses c’est encore très long, il n'y a pas de pression particulière", assure le Français.
La saison a été ramenée à 20 Grand Prix au lieu de 21, avec le report en 2023 de la manche finlandaise (prévue initialement en juillet), pour cause d'homologation du circuit et de la situation géopolitique dans la région.
Si Espargaro se réjouit d'un "plus grand break estival" entre Assen (26 juin) et la Grande-Bretagne (7 août), Quartararo assure que cela ne changera rien à son programme: "Je continuerai à m’entraîner comme s’il y avait la Finlande et après je prendrai mon break".
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