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Tour d'Italie: Ciccone touche à son paradis dans la 15e étape
Tour d'Italie: Ciccone touche à son paradis dans la 15e étape / Photo: Luca Bettini - AFP

Tour d'Italie: Ciccone touche à son paradis dans la 15e étape

Victoire de prestige pour Giulio Ciccone: le grimpeur italien a remporté en solitaire la 15e étape du Giro, dimanche à Cogne, dans le parc national du Gran Paradiso.

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Six ans après sa révélation du côté de Sestola, trois ans après son affirmation dans l'étape du Mortirolo, le coureur des Abruzzes a mis fin à une période difficile, entre déceptions, chutes et covid-19.

"C'est un nouveau départ pour moi", a estimé l'Italien qui a cherché à enflammer le public massé dans la ligne droite d'arrivée et a donné une nouvelle satisfaction à l'équipe Trek après les dix jours en rose de l'Espagnol Juan Pedro Lopez.

Ciccone, qui a porté le maillot jaune du Tour de France pendant deux jours en 2019, a surmonté sa vive déception de l'étape du Blockhaus, sept jours plus tôt, dans le Giro. A domicile, il avait été l'un des premiers coureurs distancés sur une route dont il connaît chaque virage et avait perdu toute chance au classement général.

Le grimpeur italien a pu cette fois s'infiltrer dans une échappée sans conséquence pour la hiérarchie en tête du classement. Le maillot rose, l’Équatorien Richard Carapaz, n'a eu pour seule inquiétude qu'une chute en début d'étape, avec une quinzaine d'autres coureurs. Le champion olympique en a été quitte pour un roulé-boulé dans le bas-côté herbeux.

Pour la victoire d'étape, Ciccone a distancé à 19 kilomètres de l'arrivée ses derniers compagnons. Sur la ligne, installée à l'altitude de 1611 mètres, il a précédé de près d'une minute et demie le jeune grimpeur colombien Santiago Buitrago (22 ans), à l'avenir prometteur.

- "La fatigue s'accumule", note Carapaz -

"La partie la plus difficile était au début de la dernière montée, je me suis dit que je devais y aller seul, je ne voulais pas prendre le risque d'un sprint à plusieurs", a expliqué l'Italien, le troisième coureur du pays-hôte à s'imposer depuis le départ de Hongrie après Alberto Dainese et Stefano Oldani.

Cette étape de montagne, qui présentait trois ascensions (les deux premières classées en première catégorie), a contribué à user les organismes. L'échappée du jour a pris forme après... 80 kilomètres et maintes tentatives.

"Tout le monde voulait prendre l'échappée, c'est parti très vite", a constaté Carapaz qui est resté entouré par ses coéquipiers d’Inéos (Castroviejo, Porte, Sivakov) au contraire de la veille à Turin. "La fatigue s'accumule, c'est une course très dure."

Au classement général, la meilleure opération a été réalisée par Guillaume Martin, parti grignoter du temps à plus de 40 kilomètres de l'arrivée. Le Français, qui voulait se rassurer après ses malheurs turinois et retrouver "du plaisir", a récupéré plus d'une minute et demie et repris place dans les dix premiers du Giro.

La course terminée dans la vallée de Cogne (nord-ouest), les coureurs ont pris la direction opposée, vers l'est, pour rejoindre les environs du lac de Garde afin de passer la dernière journée de repos en vue de la montagneuse dernière semaine. Dès mardi, le Mortirolo, l'un des épouvantails du Giro, attend le peloton !

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