Amstel Gold Race: van der Poel dans son jardin
Mathieu van der Poel dans son jardin: le Néerlandais part grand favori dimanche de l'Amstel Gold Race, la seule classique organisée aux Pays-Bas, sur un parcours vallonné de 254 kilomètres entre Maastricht et Valkenburg.
Avancée d'une semaine pour laisser sa date habituelle à Paris-Roubaix (en raison de l'élection présidentielle française), l'épreuve est privée du peloton du Tour du Pays basque. Mais elle réunit un plateau de qualité dans la continuité du Tour des Flandres sept jours plus tôt. A commencer par son lauréat, Mathieu van der Poel, qui est de surcroît invaincu dans les collines du Limbourg.
Lors de son unique participation en 2019, +VDP+ avait triomphé dans un final à suspense et une fantastique remontée dans le dernier kilomètre. Deux ans plus tard, après la parenthèse due au covid-19, c'était au tour de son grand rival, le Belge Wout van Aert, de s'imposer, mais d'un cheveu, au Britannique Tom Pidcock dans une course au parcours raccourci.
Dimanche, l'épreuve retrouve sa longueur et sa succession de (33) montées, tournicotant dans les vallonnements de cette région du sud-est des Pays-Bas, tout près de la frontière belge. Sans van Aert mais avec Pidcock, le premier opposant en théorie à van der Poel d'autant qu'il bénéficie du soutien du Néerlandais Dylan van Baarle, deuxième dimanche en terre flandrienne.
- Matthews à surveiller -
A domicile ou presque, van der Poel part toutefois avec l'avantage de connaître ces routes souvent étroites et parfois exposées au vent, et donc maîtriser le placement. "Nous avons reconnu le parcours de l'Amstel mais, en fait, ce n'était pas nécessaire pour moi", a déclaré le Néerlandais cette semaine dans des médias de son pays. "Quand j'avais quinze ans, nous allions régulièrement dans un camp d'entraînement à Valkenburg. J'ai adoré courir ici" dans les catégories de jeunes.
Ses adversaires sont prévenus, du Slovène Matej Mohoric qui fait équipe avec le Belge Dylan Teuns, au Suisse Marc Hirschi, qui reprend place en haut des classements. Ou encore l'Australien Michael Matthews, à surveiller en cas de sprint en petit comité. "C'est une course que j'aime beaucoup et que je veux vraiment gagner, je pense qu'elle correspond à mes caractéristiques", estime à ce sujet Matthews, à trois reprises dans les cinq premiers à l'arrivée.
Les Français, en l'absence du champion du monde Julian Alaphilippe (au Pays basque), disposent de plusieurs atouts. A côté de Christophe Laporte, l'un des coureurs protégés de la formation Jumbo qui opère dans son pays, et de Benoît Cosnefroy, aux caractéristiques de puncheur, deux hommes ont affiché une belle condition le week-end passé: Warren Barguil, vainqueur du GP Indurain, et Valentin Madouas, troisième du Tour des Flandres.
"On dit souvent que l'Amstel est une classique à mi-chemin entre les flandriennes et les ardennaises. Pour moi, elle ressemble beaucoup au Tour des Flandres, avec des monts mais qui ne sont pas pavés", estime Madouas, 8e en 2019. "C'est une course longue et difficile".
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