The Hong Kong Telegraph - Ukraine: Washington prédit une "semaine cruciale" pour les négociations

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Ukraine: Washington prédit une "semaine cruciale" pour les négociations
Ukraine: Washington prédit une "semaine cruciale" pour les négociations / Photo: Handout - UKRAINIAN FOREIGN MINISTRY/AFP

Ukraine: Washington prédit une "semaine cruciale" pour les négociations

Les négociations sur l'Ukraine vont entrer lundi dans une "semaine cruciale", ont prédit les Etats-Unis qui font pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu'il renonce à la Crimée en échange de la paix avec la Russie.

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Ces espoirs ont été exprimés par le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, alors que les combats ne donnent aucun signe d'apaisement. Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé une attaque de 150 drones et de missiles, selon M. Zelensky, tuant quatre personnes dans l'est de l'Ukraine. Et Moscou a annoncé la "libération" totale de la région de Koursk, ce que l'Ukraine a démenti.

"Nous sommes proches (d'un accord), mais pas assez proches", a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio à la chaîne NBC. "Je pense que cette semaine sera cruciale."

Washington n'a pas révélé les détails de son plan de paix, mais a suggéré de geler la ligne de front et que Kiev concède la Crimée à la Russie en échange de la fin des hostilités, ce dont Kiev ne veut pas entendre parler.

Contredisant les déclarations de M. Zelensky, M. Trump a dit croire dimanche que le dirigeant ukrainien est prêt à renoncer à la Crimée.

"Je pense que oui. La Crimée, c'était il y a 12 ans", a déclaré M. Trump à un journaliste qui lui demandait s'il croyait M. Zelensky prêt à "abandonner" la péninsule annexée par la Russie en 2014.

Le président américain a exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.

- "Asseyez-vous et signez !" -

"Je veux qu'il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l'accord", a lancé M. Trump dimanche. "Nous avons les bases d'un accord, je crois, et je veux qu'il le signe", a-t-il ajouté.

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a pour sa part estimé dimanche que l'Ukraine ne devrait pas céder tous les territoires occupés par la Russie comme le voudrait Donald Trump.

"L'Ukraine sait bien sûr depuis longtemps qu'un cessez-le-feu ou un accord de paix durable et crédible pourrait impliquer des concessions territoriales", a-t-il dit à la chaîne de télévision ARD. "Mais celles-ci n'iront certainement pas aussi loin (...) que la dernière proposition du président américain."

La Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, en incluant la Crimée.

Samedi, le chef d'état-major de l'armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré au président Vladimir Poutine que la région de Koursk avait été entièrement "libérée" des troupes ukrainiennes.

Le général avait notamment salué l'"héroïsme" des soldats nord-coréens combattant pour la Russie - la première admission par Moscou de leur participation au conflit.

La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi pour la première fois la présence de ses troupes en Russie pour participer "aux opérations de libération des zones de Koursk" dans le cadre de l'accord de défense mutuelle entre les deux pays. L'agence officielle KCNA a assuré que l'effort de guerre de ces soldats s'était "conclu victorieusement".

- Futur monument à Pyongyang -

"Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l'honneur de la patrie", a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité par KCNA. Il a ajouté qu'un monument commémorant les "exploits de la bataille" serait bientôt érigé dans la capitale Pyongyang.

Depuis plusieurs semaines, les troupes ukrainiennes étaient sur le recul dans cette zone du front, l'armée russe avançant petit à petit.

Les forces ukrainiennes occupaient initialement plusieurs centaines de kilomètres carrés dans la région de Koursk depuis août 2024, lorsqu'elles avaient lancé une contre-offensive sans précédent sur le sol russe. Elles avaient notamment pris le contrôle d'une station de pompage par laquelle transitait le gaz russe vers l'Europe.

Les dirigeants ukrainiens avaient justifié cet assaut surprise sur le sol russe par la volonté de disposer d'une nouvelle carte dans leur jeu dans le cadre d'éventuelles discussions de paix.

Volodymyr Zelensky a récemment proposé à la Russie de se mettre d'accord sur "un échange" territorial, ce que Moscou, dont l'armée continue de progresser ailleurs sur le front, avait immédiatement rejeté.

Depuis, la poche sous contrôle ukrainien a rétréci, jusqu'à être réduite à peau de chagrin. L'Ukraine a cependant affirmé dimanche que ses troupes continuaient de s'y battre.

"Notre armée continue de mener des opérations dans les régions (russes) de Koursk et Belgorod. Nous maintenons notre présence en territoire russe", a déclaré dimanche M. Zelensky lors de son discours du soir.

Plus tôt, il avait reconnu que la situation restait difficile dans de nombreuses zones, dont Koursk.

Depuis samedi, plusieurs chaînes Telegram russes spécialisées dans le suivi des combats ont, elles aussi, rapporté des combats toujours en cours entre Russes et Ukrainiens sur la frontière.

De plus, un commandant russe à Koursk a affirmé que l'armée russe conduisait toujours des opérations dans la région, selon une émission de la télévision d'Etat diffusée dimanche.

"La situation sur les lignes de front et les activités actuelles de l'armée russe prouvent que les pressions exercées en ce moment sur la Russie pour arrêter cette guerre sont insuffisantes", a jugé M. Zelensky.

Il a appelé à faire davantage pression sur Moscou afin de créer des opportunités pour de la "véritable diplomatie".

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