La nouvelle cheffe de l'Organisation météorologique mondiale veut faire plus contre les gaz à effet de serre
Le monde doit faire plus pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que les températures grimpent de façon très inquiétante, a prévenu mardi la nouvelle cheffe de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU.
Celeste Saulo, 59 ans, a jugé que l'humanité affrontait un de ses plus grands défis et qu'elle avait le devoir de bâtir un avenir meilleur.
"Nous sommes loin de faire assez en terme de réduction des gaz à effet de serre, et c'est vraiment une source d'inquiétude", a-t-elle déclaré lors de sa première conférence de presse en tant que secrétaire générale de l'OMM.
"L'humanité fait face à un de ses défis les plus complexes, le changement climatique", a-t-elle estimé. "Nous ne sommes pas de simples observateurs: nous sommes les architectes d'un avenir viable".
Selon elle, s'adapter au changement climatique n'est plus un choix mais une nécessité et il faut améliorer la capacité à résister et se remettre des désastres climatiques.
"Sous ma direction, nous renforcerons les systèmes d'alerte précoces, améliorerons l'accès aux données et rendrons accessibles à tous et dans les temps les informations scientifiques qui sauvent des vies", a assuré Mme Saulo. "Ce ne sera pas un chemin facile, mais avec de la force et de la détermination, nous l'emprunterons, pour notre famille universelle et pour les générations à venir".
Elle a expliqué que 30 pays étaient particulièrement exposés aux risques climatiques et avaient besoin d'une amélioration rapide des systèmes d'alerte, essentiellement des petits Etats insulaires et des pays africains.
"D'ici fin 2024, nous vous montrerons des résultats concrets concernant ces 30 pays", a-t-elle promis.
L'accord de Paris de 2015 sur le climat vise à limiter le réchauffement global à moins de deux degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle, et à moins de 1,5°C si possible.
Mais l'OMM avait annoncé vendredi dernier que la température globale moyenne pour 2023, année la plus chaude jamais enregistrée, se situait à 1,45°C au-dessus de l'ère pré-industrielle.
Les neuf années les plus chaudes jamais enregistrées l'ont été depuis 2015.
"L'atmosphère nous dit que la tendance est là, et nous devrions vraiment nous inquiéter de cette tendance", a lancé Mme Saulo.
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