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Les Gabonais affluent dans les bureaux de vote pour la présidentielle
Les Gabonais affluent dans les bureaux de vote pour la présidentielle / Photo: Nao Mukadi - AFP

Les Gabonais affluent dans les bureaux de vote pour la présidentielle

Les Gabonais affluent samedi dans les bureaux de vote pour choisir leur futur président parmi huit candidats, 19 mois après le putsch qui a renversé la dynastie Bongo pour instaurer une transition pilotée par les militaires.

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"Je suis très confiant", a lancé le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ancien chef de la garde républicaine, meneur du putsch d'août 2023, grand favori du scrutin.

"Que le meilleur gagne!", a-t-il lancé avant de voter avec sa première épouse Zita, dans une école du centre de Libreville, la capitale, devant une foule de photographes et caméras.

En ce jour déclaré férié, sous un soleil radieux après une nuit marquée par un violent orage, des files d'attente se sont formées devant plusieurs bureaux de vote de Libreville, sous la surveillance des militaires et dans une atmosphère bon enfant, a constaté l'AFP.

- "Changement" -

Parmi les premiers arrivés au centre Leon Mba, Aurèle Ossantanga Mouila, un croupier de 30 ans, est venu immédiatement après son service au casino. C'est son premier bulletin pour une présidentielle, auparavant, il "n'avait pas confiance dans le régime".

Chômage, pannes d'électricité, coupures d'eau, routes dégradées, transports publics insuffisants, manque d'écoles, hôpitaux défaillants... les défis sont nombreux, la dette publique colossale (73,3% en 2024) et les attentes des 2,3 millions d'habitants très fortes après plusieurs décennies de gabegie, pillage et gaspillage du système Bongo.

Jeanne d'Arc Akomuom, une étudiante de 28 ans est venue voter pour "un changement". "Ce que j'attends du nouveau président, du président qui sera élu, est de promouvoir de l'emploi de la jeunesse et essayer de régler les problèmes d'eau et d'électricité qui règnent dans notre ville Libreville", dit-elle.

Omniprésent sur les panneaux d'affichage, dans les médias et sur les réseaux sociaux, le "président candidat" a largement dominé la brève campagne électorale face à sept concurrents quasiment invisibles, dont le dernier Premier ministre d'Ali Bongo (2009-2023), Alain-Claude Bilie By Nze.

Revendiquant son bilan de "bâtisseur", ce militaire de carrière qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition s'est prédit une "victoire historique".

Le scrutin doit marquer le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays riche en pétrole mais économiquement exsangue.

- "Candidat président" -

Loin des grands shows du "candidat président", les sept autres candidats ont mené une campagne de terrain très discrète, avec des porte-à-porte et des causeries à travers le pays.

Alain-Claude Bilie By Nze, considéré comme le principal adversaire de M. Oligui, s'est érigé en candidat de "la rupture totale", l'accusant d'incarner la continuité du système, au vu de ses liens passés avec la famille Bongo.

A la veille du scrutin, plusieurs associations ont appelé les électeurs à se mobiliser. En novembre dernier, beaucoup ne s'étaient pas déplacés pour le référendum sur la nouvelle constitution, finalement adoptée avec 91,64% de "oui" et un taux de participation de 54,18%, selon les chiffres officiels.

La nouvelle loi électorale prévoit un affichage des procès-verbaux dans chaque bureau de vote et dans chaque commission de centralisation des résultats. Disposition conservée de l'ancien code électoral, les bulletins de vote seront incinérés dans chacun des bureaux de vote après dépouillement. Les résultats pourraient être connus lundi, selon des sources au ministère de l'Intérieur.

宋-H.Sòng--THT-士蔑報