

Le mensuel de BD Charlotte, avec Bastien Vivès, menacé faute d'agrément
Le mensuel de bande dessinée Charlotte, lancé entre autres avec Bastien Vivès en octobre, est menacé de disparition faute d'obtenir l'agrément de la Commission paritaire des publications, a indiqué son fondateur à l'AFP jeudi.
Charlotte s'est vu refuser le statut de magazine d'information par la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPAP) en octobre, puis a introduit un recours gracieux, qui a été rejeté en février.
"Le contenu de la publication, consacrée à la bande dessinée, est majoritairement constitué d'articles à caractère intemporel et d'information dépourvues de lien direct à l'actualité", a justifié cette commission dans un courrier du 12 février.
Cette décision prive le magazine des avantages du régime économique de la presse, un taux réduit de TVA à 2,1% et des tarifs postaux privilégiés.
"C'est condamner à mort un journal. Nous faisons l'objet d'une tentative de censure déguisée", a affirmé à l'AFP le directeur de publication, Vincent Bernière.
Les textes prévoient, pour les périodiques de bande dessinée, deux critères: des histoires qui ne doivent pas dépasser chacune la moitié de la pagination et au moins 10% du périodique pour "des rubriques d'actualité" (parutions, entretiens, critiques, etc.).
Dans le numéro 1, daté d'octobre, après des BD signées d'auteurs comme Florence Cestac, Chris Ware, Bastien Vivès ou Florent Ruppert, 12 pages d'articles évoquent des histoires en rapport avec la BD et la culture populaire remontant au siècle dernier.
En première instance, la CPAP avait relevé "la présence de plusieurs illustrations à caractère pornographique", reproche qui n'est pas revenu lors du recours.
M. Bernière, connu pour avoir relancé le magazine Métal Hurlant en 2021, a indiqué qu'il comptait porter l'affaire devant la justice administrative.
La presse BD, florissante en France dans les années 1950-1970 et qui était le média de lancement de séries comme Astérix, a vu peu à peu le nombre de titres se réduire, en raison entre autres du vieillissement du lectorat et de la désaffection des points de vente.
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