Wall Street termine en forte hausse, dopée par les résultats de sociétés
La Bourse de New York a conclu jeudi en forte hausse une séance riche en résultats de sociétés robustes.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a gagné 1,85% à 33.916,39 points. Le Nasdaq a grimpé de 3,06% à 12.871,53 points. Le S&P 500 est monté de 2,47% à 4.287,50 points.
"Les actions américaines ont terminé solidement en hausse, les actions technologiques ouvrant la voie, au milieu d'une autre séance de bénéfices solides", relevaient les analystes de Schwab.
Facebook (Meta), qui avait annoncé la veille des profits meilleurs qu'espérés, a été la star du show, l'action grimpant de 17,59% à 205,73 dollars. Cela a notamment permis au Nasdaq d'afficher sa meilleure séance en six semaines.
Sur le plan macro-économique, les investisseurs ne se sont guère préoccupés de la décevante première estimation du Produit intérieur brut des Etats-Unis pour le premier trimestre 2022.
Le PIB américain s'est contracté de 1,4% en rythme annuel, alors que l'inflation pèse sur les dépenses des consommateurs.
Ce coup d'arrêt inattendu, alors que les analystes espéraient encore une croissance de 1,1% de janvier à mars, s'inscrit dans le contexte d'une inflation exacerbée par la guerre en Ukraine et de problèmes persistants d'approvisionnement.
Twitter a grimpé de 0,97% à 49,11 dollars. Le groupe, qui doit passer sous la houlette d'Elon Musk, le patron de Tesla, a fait part jeudi d'un chiffre d'affaires un peu en-dessous des attentes au premier trimestre mais d'une croissance importante de son nombre d'abonnés.
Le réseau social, qui doit être racheté pour 44 milliards de dollars et dont c'est sans doute une des dernières publications de comptes puisqu'Elon Musk veut le retirer de la cote, a enregistré de janvier à mars 1,20 milliard de dollars de revenus, moins que les 1,22 milliard prévus par le marché.
Son nombre d'utilisateurs actifs est monté à 229 millions, mieux que les 226,1 anticipés.
McDonald's a été salué (+2,85% à 254,19 dollars), dépassant les attentes au premier trimestre grâce notamment aux hausses des prix de ses menus et malgré 127 millions de dollars de coûts liés à la suspension de ses activités en Russie. La chaîne de fast-food a vu son chiffre d'affaires progresser de 11% sur la période, à 5,7 milliards de dollars.
Le titre du fabricant américain d'engins, d'équipement et de matériels de chantier Caterpillar a légèrement fléchi (-0,71% à 212,44 dollars), malgré des résultats meilleurs que prévu, grâce à une forte demande.
Mais le géant des équipements de chantier s'attend à une moindre croissance de ses activités en Chine.
Le laboratoire américain Merck a vu ses titres bondir de 4,94% à 88,58 dollars alors que ses résultats ont été dopés par son nouveau traitement anti-Covid molnupiravir, dont il a vendu pour 3,2 milliards de dollars, et par son médicament contre le cancer Keytruda.
Le chiffre d'affaires de l'entreprise, connue sous le nom MSD en dehors de l'Amérique du Nord, a augmenté de 50% sur la période, à 15,9 milliards de dollars. Le bénéfice net s'est lui envolé de 57% à 4,2 milliards de dollars.
Tous les secteurs du S&P ont terminé dans le vert, tirés par les technologies de l'information (+4,04%), les communications (+3,88%), l'énergie (+3,13%) alors que les cours du pétrole ont terminé en hausse.
Après la clôture toutefois, Amazon a annoncé une mauvaise nouvelle, accusant une perte trimestrielle à cause de ses investissements dans le constructeur automobile Rivian. Dans les échanges post-marché, l'action tombait de plus de 9% à 2.610 dollars.
Apple en revanche avançait de 1,69% à 166 dollars dans les échanges après la clôture. La firme à la pomme a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 9% sur un an de janvier à mars, une croissance certes ralentie mais meilleure qu'attendue.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans étaient stables à 1,83%.
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