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La justice autorise Cauet, mis en examen pour viols, à pouvoir reprendre une activité
La justice autorise Cauet, mis en examen pour viols, à pouvoir reprendre une activité / Photo: Thomas SAMSON - AFP/Archives

La justice autorise Cauet, mis en examen pour viols, à pouvoir reprendre une activité

La justice a autorisé vendredi l'animateur Sébastien Cauet, mis en examen pour viols et écarté de la radio NRJ, à pouvoir reprendre une activité radio et télévision sous réserve qu'il n'y ait "pas de public".

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Sébastien Cauet, 52 ans, est mis en examen à Paris depuis le 24 mai pour des viols et une agression sexuelle sur quatre femmes, dont trois adolescentes, entre 1997 et 2014. Son contrôle judiciaire lui interdisait jusque là de travailler comme animateur radio ou présentateur TV.

Après une requête de sa défense, la cour d'appel de Paris a modifié vendredi son contrôle judiciaire de manière partielle, allégeant certaines interdictions.

Contacté par l'AFP, via son avocate, l'animateur, qui conteste les accusations portées contre lui, n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade.

- "Première victoire judiciaire" -

Vendredi, la chambre de l'instruction "a remplacé l'interdiction d'exercer l'activité professionnelle", c'est-à-dire de faire des "apparitions et représentations publiques notamment dans le cadre de son activité d'animateur radio ou de présentateur d'émissions télévisées" par l'interdiction "d'exercer l'activité professionnelle d'animateur radio ou télévision en public", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Autrement dit, Sébastien Cauet peut travailler, mais il ne peut plus faire de "représentations et d'enregistrements en présence du public, dans le studio ou dans une enceinte recevant du public", a expliqué la même source.

"C'est une première victoire judiciaire dans ce dossier et elle est importante", s'est félicitée son conseil Jade Dousselin.

"La justice reconnaît que rien ne justifie que l’on fasse taire un homme présumé innocent, qu'elle se doit d'être au-dessus des ressentiments et des caricatures confiscatoires de droits fondamentaux", a poursuivi l'avocate qui défend l'animateur aux côtés de Me Xavier Autain.

- Appel contre NRJ -

Son contrôle judiciaire implique également de pointer régulièrement au commissariat, de ne pas entrer en contact avec les personnes ayant déposé plainte ou ayant témoigné et de verser un cautionnement de 100.000 euros.

L'affaire avait éclaté en novembre 2023, après une première plainte.

NRJ avait ensuite annoncé le "retrait provisoire" de son présentateur, alors que sa présence à l'antenne constituait 44% de l'audience quotidienne de la radio. Finie donc l'émission hebdomadaire "C'Cauet", diffusée depuis 2010 (avec une interruption en 2017-2018).

Puis en janvier, NRJ avait estimé que le contrat avec son animateur vedette était caduc.

Renonçant finalement à réclamer un retour à l'antenne, M. Cauet avait demandé une indemnisation, mais le tribunal de commerce de Paris l'avait débouté fin mai. Il a fait appel de cette décision et une audience aura lieu le 3 octobre, a indiqué vendredi à l'AFP Frédéric Lamoureux, son avocat sur ce volet.

Dans le dossier pénal, les deux juges d'instruction chargés des investigations ont retenu la circonstance aggravante de minorité de plus de 15 ans pour trois des quatre victimes identifiées.

M. Cauet est soupçonné d'avoir violé une adolescente âgée de 16 ans en novembre 2014 à Genève.

Il est également mis en examen pour corruption de mineurs de plus de 15 ans commise entre janvier 2014 et septembre 2016, au préjudice de cette première femme.

L'animateur est aussi accusé d'avoir violé en décembre 1997 à Paris une autre jeune fille, âgée de 15 ans. Et d'avoir agressé sexuellement en décembre 2012 une troisième adolescente de 17 ans.

Il est aussi mis en examen pour viol sur une adulte, née en octobre 1973, en 2011 à Paris.

D'autres femmes l'ont accusé de violences sexuelles, mais ces faits, "prescrits" selon le parquet de Paris, ne font pas partie des investigations confiées aux juges d'instruction.

Lui avait plusieurs fois argué être victime de cyberharcèlement, de dénonciation calomnieuse et de tentative d'extorsion de fonds. Il a porté plainte, engendrant l'ouverture de deux enquêtes préliminaires à Nanterre, pour lesquelles il a été entendu fin 2023.

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