The Hong Kong Telegraph - L'antiterrorisme saisi après de mystérieuses attaques visant des prisons

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L'antiterrorisme saisi après de mystérieuses attaques visant des prisons
L'antiterrorisme saisi après de mystérieuses attaques visant des prisons / Photo: PHILIPPE LOPEZ - AFP/Archives

L'antiterrorisme saisi après de mystérieuses attaques visant des prisons

Les enquêteurs de l'antiterrorisme cherchent à identifier mardi les auteurs d'une série d'attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires dans toute la France, ciblés depuis dimanche par des incendies de véhicules, ainsi que par des tirs à Toulon, accompagnés d'une mystérieuse inscription.

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Selon les premiers éléments de l'enquête, toutes les hypothèses sont envisagées mais la piste anarchiste semble prendre le pas, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Dénonçant sur le réseau social X des "tentatives d'intimidation", le ministre de la Justice Gérald Darmanin est attendu dans l'après-midi au centre pénitentiaire de Toulon, visé par des tirs, pour apporter son soutien aux agents sur place.

"La République est confrontée au narcotrafic et prend des mesures qui vont déranger profondément les réseaux criminels", a déclaré le garde des Sceaux sur le réseau social. "Elle est défiée et saura être ferme et courageuse", a-t-il ajouté, liant ces actes à son projet de regroupement des détenus les plus dangereux dans des prisons de haute sécurité, qui doit être prochainement déployé.

A la suite des faits visant différentes prisons et l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap) entre dimanche et mardi, "le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête", a-t-il annoncé dans un communiqué.

Celle-ci est confiée à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, aux services locaux et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Vers 0H40 dans la nuit de lundi à mardi, la porte du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède a été visée par des tirs "à l'arme lourde" effectués par "plusieurs individus" arrivés à bord d'un véhicule, selon le procureur de Toulon Samuel Finielz.

- "Intimider l'Etat" -

Un peu plus d'une dizaine de douilles ont été retrouvées et une enquête pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte, selon le magistrat.

Sur place, la porte grise par laquelle passent les fourgons pénitentiaires présente, outre les impacts de balle, une mystérieuse inscription "DDFM" en rouge orangé, a constaté un journaliste de l'AFP.

Bruno Boudon, secrétaire général de l'Ufap-Unsa pour la région Paca, a affirmé que sept impacts de balle avaient été retrouvés sur la vitre blindée à l'entrée de l'établissement et qu'une autre avait traversé une porte métallique contiguë.

En outre, dans la nuit de lundi à mardi à Marseille, "10 véhicules pénitentiaires ont été tagués de l'inscription +DDPF+ (Droits Des Prisonniers Français)", a affirmé sur X la présidente du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (LR).

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a demandé un renforcement "sans délai" de "la protection des agents et des établissements" pénitentiaires.

Selon une source proche du dossier, la saisine du parquet antiterroriste se justifie par "la nature même de l'action", qui traduit une "action concertée dont l'objectif est de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation", quel que soit le profil des suspects.

L'objectif est "manifestement d'intimider l'Etat", a estimé cette source, soulignant que l'identification du ou des groupes derrière ces actes sera au coeur des investigations.

- "Attaque frontale" -

Sur le parking de la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce sont trois véhicules, dont deux appartenant à des agents pénitentiaires qui ont été incendiés lundi soir, selon une source policière. Un bidon d'hydrocarbures de cinq litres a été retrouvé.

Les images de vidéosurveillance ont permis de voir les deux auteurs pénétrant dans l'enceinte en passant par une butte de terre, incendiant chacun un véhicule, le troisième étant atteint par propagation.

Au centre pénitentiaire d'Aix-Luynes, la porte de la base du Pôle de rattachement des extractions judiciaires et de l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité (PREJ-ERIS) a été incendiée, selon une source proche du dossier.

"Ces actes criminels sont une attaque frontale contre notre institution, contre la République, et contre les agents qui la servent au quotidien", a dénoncé le syndicat FO Justice, exigeant "une réponse forte, immédiate et sans ambiguïté de l'Etat".

Dans la nuit de dimanche à lundi, des incendies ont aussi touché le centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) et le parking de l'Ecole nationale de l'administration pénitentiaire (Enap) à Agen, selon plusieurs sources proches du dossier.

Sept véhicules ont été "détruits ou dégradés en raison d'un incendie" sur le parking de l'Enap, selon le parquet local. Le procureur Olivier Naboulet a jugé qu'il était "trop tôt pour dégager des pistes précises".

Selon une source policière, les établissements de Nanterre (Hauts-de-Seine), Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) et Valence (Drôme) ont aussi été touchés par des incendies de véhicules, dont certains avaient préalablement été tagués.

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