BD: le régulateur du prix du livre saisi avec l'arrivée du coréen Piccoma
Le régulateur de la loi sur le prix unique du livre en France a indiqué mardi s'être saisi de la question des bandes dessinées numériques vendues en monnaie virtuelle, en prévision de l'arrivée de l'application sud-coréenne Piccoma.
Le sujet concerne principalement des BD asiatiques, à savoir japonaises (mangas) et coréennes (webtoons), lisibles sur des plateformes spécialisées pour des prix parfois exprimés en jetons numériques.
Il se pose particulièrement avant l'arrivée en France du sud-coréen Kakao et de son application Piccoma, qui permettrait de lire sur mobile des mangas ou webtoons également disponibles en version papier.
Cette plateforme, qui revendique quatre millions d'utilisateurs quotidiens au Japon, va publier ses premiers contenus en mai. Elle ambitionne d'"être numéro un" en France, disait au Figaro en mars son directeur Europe, Hyung-Rae Kim.
Le régulateur, le Médiateur du livre, a annoncé sur son site internet s'être autosaisi pour lancer une "consultation" du secteur.
Il souhaite "savoir si des modèles économiques de micro-transactions sous forme de jetons peuvent être appliqués à des livres numériques soumis à un régime de prix fixe".
Sur Piccoma par exemple, le modèle économique consisterait à offrir quelques chapitres d'un livre, puis à donner deux choix pour débloquer les suivants: payer en monnaie classique (0,50 euro le chapitre), ou attendre un certain nombre d'heures pour accumuler des jetons numériques.
Or, depuis 2011, la loi a été adaptée pour appliquer un prix unique aux livres numériques identiques à leur version papier (prix unique lui aussi dans tous les points de vente depuis une loi de 1981).
Des concurrents se sont lancés avant Piccoma sur ce marché français du webtoon, appliquant divers modèles économiques, dont Iznéo (Fnac-Darty), Verytoon (éditions Delcourt), Glénat Manga Max (éditions Glénat), Webtoon Factory (éditions Dupuis), ou encore Webtoon du sud-coréen Naver.
萬-M.Wàn--THT-士蔑報