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Grèce: nouvelle hausse du mercure, les îles touristiques toujours ravagées par les incendies
Grèce: nouvelle hausse du mercure, les îles touristiques toujours ravagées par les incendies / Photo: Spyros BAKALIS - AFP

Grèce: nouvelle hausse du mercure, les îles touristiques toujours ravagées par les incendies

Une nouvelle hausse du mercure menace mercredi la Grèce où les incendies continuent de ravager les îles de Rhodes, de Corfou et d'Eubée, après avoir causé la veille la mort de trois personnes dont deux pilotes de l'armée de l'air qui luttaient contre les flammes.

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Le pourtour méditerranéen est frappé par des incendies parfois meurtriers. En Algérie, les pompiers poursuivent leurs efforts dans le Nord-Est où les incendies ont fait au moins 34 morts depuis dimanche. En Italie, trois personnes âgées sont mortes en Sicile.

En Croatie, un feu s'est déclaré mercredi près de Dubrovnik, haut lieu historique et touristique. Dans l'île de Corse (Sud-Est de la France), les pompiers ont lutté toute la nuit contre un virulent incendie et la situation s'améliorait mercredi matin.

En Grèce, après un répit lundi, une nouvelle vague de chaleur avait commencé mardi avec des températures de 42°C dans le centre et le Sud et elles vont encore grimper mercredi "jusqu'à 45°C" dans ces régions "avant une baisse de 5 degrés" prévue jeudi, selon le service national de météorologie, EMY.

En Attique, la région d'Athènes qui suffoque depuis plus de dix jours, le thermomètre va atteindre "entre 43°C et 44°C", selon la même source.

Le site archéologique de l'Acropole d'Athènes va fermer se portes mercredi à 11H00 locales (08H00 GMT) en raison des températures élevées sur le Rocher sacré, monument le plus visité du pays, selon le ministère de la Culture.

Tous les sites archéologiques du pays resteront fermés mercredi aux heures les plus chaudes de la journée, entre 12H00 locales (09H00 GMT) et 17H00 locales (14H00 GMT), comme la semaine dernière, lors de la première vague de la canicule en pleines vacances d'été.

Coutumière des vagues de chaleur estivales, la Grèce est située en Méditerranée orientale, l'un des "points chauds" du réchauffement climatique, et connaît actuellement l'une des plus longues canicules de ces dernières années, selon des experts de l'EMY.

Dimanche, la température a enregistré une pointe de 46,4°C à Gythio, dans la péninsule du Péloponnèse (Sud-Ouest).

Selon l'Observatoire national d'Athènes, le record absolu dans la capitale a été enregistré en juin 2007, avec 44,8°C. Au plan national, il a été établi en juillet 1977 avec 48°C à Elefsina, près d'Athènes.

- Deuil -

Sur le front des feux qui ravagent le pays depuis plus de dix jours, de violents incendies continuent de ravager les îles touristiques de Rhodes dans le Sud-Est de la mer Egée, à Corfou à l'autre extrémité du pays en mer Ionienne (Nord-Ouest) et en Eubée, près d'Athènes.

Au moins une centaine de sapeurs-pompiers continuaient mercredi leur lutte contre les flammes en Eubée où deux pilotes de l'armée de l'air grecque sont morts la veille alors que leur bombardier d’eau s'est écrasé dans un ravin.

"Ils ont perdu la vie en sauvant des vies", a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. Un deuil de trois jours a été décrété par l'état-major grec.

C'est également sur cette île qu'a été retrouvé le corps carbonisé d'une troisième victime. La police s'est rendue sur place pour vérifier s'il s'agit d'un berger porté disparu depuis dimanche.

A Rhodes, 266 pompiers épaulés de trois hélicoptères et deux avions tentent toujours de circonscrire les flammes. Le feu brûle pour la neuvième journée d'affilée et des milliers de touristes avaient été évacués le week-end dernier.

La colère des habitants, surtout dans la partie Sud de cette île touristique, ne cesse de monter ces derniers jours.

"Une semaine qu’on n’a ni électricité, ni eau, ni téléphone", se plaint Vassilis, attablé dans sa taverne désertée et qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Rues vides, rideaux baissés, la côte vit au rythme des camions de pompiers et des véhicules de volontaires dans une atmosphère lugubre.

"Les autorités ont échoué. Maire, gouverneur, gouvernement. Tous!", s'indigne Christos Kitsos qui travaille dans un hôtel de luxe de la région.

A Corfou, 62 pompiers, deux avions et deux hélicoptères sont sur place pour combattre le feu qui a débuté le week-end dernier.

Et dans l'Ouest du Péloponnèse, sur un quatrième front important, 140 pompiers et un hélicoptère se battent également contre un incendie de forêt.

- "Un été difficile" -

Alors que les images des forêts et de la végétation calcinées ont bouleversé toute la Grèce, Kyriakos Mitsotakis a prévenu mardi que la lutte contre les incendies resterait "difficile".

"Nous vivons les répercussions de la crise climatique", a-t-il jugé mardi lors d'un Conseil des ministres consacré à ces feux. "Nous avons devant nous un été difficile", a-t-il ajouté.

Les très fortes températures combinées à des vents forts allant parfois jusqu'à 60 km/heure en mer Egée ont provoqué des incendies majeurs depuis plus d'une semaine.

Selon les estimations mardi de l'antenne grecque de l'ONG Fonds Mondial pour la Nature (WWF), 35.000 hectares de forêt et de végétation ont été détruits depuis la semaine dernière dans ce pays de la Méditerranée orientale.

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