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Trump se dit directement visé dans l'enquête pénale sur l'assaut du Capitole
Trump se dit directement visé dans l'enquête pénale sur l'assaut du Capitole / Photo: Patrick T. Fallon - AFP

Trump se dit directement visé dans l'enquête pénale sur l'assaut du Capitole

Donald Trump a annoncé mardi avoir reçu une lettre de procureurs l'informant qu'il est visé personnellement par l'enquête fédérale sur l'assaut contre le Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, une nouvelle épine judiciaire dans le pied du candidat pour 2024.

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"Jack Smith, le procureur cinglé du ministère de la Justice de Joe Biden, a envoyé une lettre (...) indiquant que je suis la CIBLE de l'enquête du grand jury sur le 6 janvier", a écrit l'ex-président américain sur son réseau Truth Social.

Contacté par l'AFP, un porte-parole du procureur spécial Jack Smith a refusé de commenter.

Le tempétueux homme politique et milliardaire, principal opposant du président démocrate, est déjà doublement inculpé par la justice, dans l'affaire des documents confidentiels de la Maison Blanche et pour des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.

Le grand favori des primaires républicaines pour 2024 affirme mardi qu'on lui a donné "quatre tout petits jours" pour rendre des comptes au grand jury, un groupe de citoyens tirés au sort et dotés de larges pouvoirs d'enquête.

Donald Trump assure que cette procédure mène "presque toujours" à une inculpation, mais le Washington Post a indiqué que ce n'était pas systématique.

Sur Truth Social, l'ancien président de 77 ans qualifie cette enquête de "chasse aux sorcières", de nouvelle "interférence électorale" et d'"utilisation politique" de la justice.

"Rien de tel n'est jamais arrivé dans notre pays", a-t-il estimé.

- "Failli à son devoir" -

Le 6 janvier 2021, Donald Trump avait tenu un discours enflammé devant ses partisans, les appelant à se "battre comme des diables" contre les résultats de l'élection présidentielle que les élus devaient certifier ce jour-là.

Des milliers de ses soutiens avaient ensuite semé le chaos et la violence dans le Capitole de Washington, temple de la démocratie américaine.

Plus de 1.000 personnes ont depuis été arrêtées et quelque 350 d'entre elles ont été inculpées d'agression contre des agents de police ou refus d'obtempérer lors de leur arrestation. Certains membres de milices d'extrême droite ont même été condamnés pour sédition.

Donald Trump écrit mardi sur Truth Social avoir "le droit de contester une élection dont je suis convaincu qu'elle a été pipée et volée", et assure qu'il est visé en raison de l'élection présidentielle à venir, à laquelle il est candidat.

Une commission d'enquête parlementaire à majorité démocrate, dissoute au début de l'année par la nouvelle majorité républicaine, avait accusé l'ancien président d'avoir chauffé ses partisans à blanc avant le coup de force et "failli à son devoir de commandant en chef" pendant l'assaut.

Dans son rapport final, le panel avait estimé que Donald Trump ne devrait plus jamais être autorisé à occuper de nouvelles fonctions publiques.

Ses membres avaient aussi recommandé que des poursuites pénales soient lancées contre lui par la justice fédérale, notamment pour "appel à l'insurrection".

Donald Trump n'a pas précisé mardi les éventuels chefs d'accusation le visant dans cette enquête.

- Autres enquêtes -

M. Trump est déjà inculpé dans l'enquête fédérale sur sa gestion de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche, également menée par Jack Smith. Il lui est reproché d'avoir refusé de restituer des documents qu'il aurait conservés après avoir quitté Washington, malgré des injonctions judiciaires.

Il a plaidé mi-juin non-coupable des chefs d'accusation le visant et une audience de procédure a lieu mardi dans ce dossier.

Les procureurs dans cette affaire demandent que le procès débute en décembre, quand les avocats de Donald Trump plaident pour que celui-ci n'ait pas lieu avant l'élection présidentielle, en novembre 2024.

Rivale dans la course à l'investiture républicaine, Nikki Haley a dénoncé mardi sur Fox New une "nouvelle distraction" qui, en marge des primaires, concentre l'attention sur les déboires judiciaires de l'ancien président. "On ne peut pas rester plantés là, focalisés sur les poursuites judiciaires, encore et toujours", a ajouté l'ancienne ambassadrice auprès de l'ONU.

Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a accusé Joe Biden, également candidat à la présidentielle 2024, d'instrumentaliser la justice américaine pour "s'attaquer à son opposant numéro 1".

Elu démocrate à la Chambre, Adam Schiff a fustigé les propos "pathétiques" de M. McCarthy. "C'est honteux de protéger un ancien président corrompu."

Le milliardaire républicain a aussi été inculpé par la justice de l'Etat de New York pour plusieurs accusations de fraudes comptables en lien avec un paiement réalisé avant la présidentielle de 2016 visant à acheter le silence d'une actrice pornographique.

Une procureure de Géorgie doit également annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.

文-L.Wén--THT-士蔑報