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Emeutes: appel à la solidarité avec les maires, une accalmie se dessine
Emeutes: appel à la solidarité avec les maires, une accalmie se dessine / Photo: CHARLY TRIBALLEAU - POOL/AFP

Emeutes: appel à la solidarité avec les maires, une accalmie se dessine

Les maires de France ont appelé population et élus à se rassembler lundi à midi devant toutes les mairies pour "une mobilisation civique" après la violente attaque qui a visé le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), alors qu'une nette accalmie a été observée pour la sixième nuit d'émeutes.

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Un sapeur-pompier est décédé dans la nuit de dimanche à lundi lors d'une intervention sur un incendie de véhicules dans le parking souterrain d'un immeuble de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Selon des sources policières, aucun lien formel n'a toutefois été établi entre l'incendie et les violences urbaines qui agitent de nombreuses villes en France depuis la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué mardi dernier à Nanterre par un policier lors d'un contrôle routier.

Lundi à 12h00, toutes les mairies de France feront sonner leurs sirènes lors de rassemblements à l'appel de l'Association des maires de France (AMF), qui a souhaité "une mobilisation civique des citoyens pour un retour à l'ordre républicain".

La violente attaque à la voiture-bélier contre le domicile de Vincent Jeanbrun, maire LR de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) a provoqué une vive émotion dans le pays.

Engagé ce week-end, le retour au calme s'est confirmé dans la nuit de dimanche à lundi. Le ministère de l'Intérieur a recensé 352 incendies sur la voie publique, 297 incendies de véhicules et trois blessés parmi les policiers et gendarmes engagés, des chiffres en très net recul par rapport à la nuit précédente.

Interrogé sur un début de la fin des émeutes, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a voulu rester "très prudent" sur France Inter.

- Macron au chevet des maires -

Après l'attaque qui a visé le domicile de Vincent Jeanbrun, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré aux maires, que le gouvernement ne "laissera(it) passer aucune violence" et que "la plus grande fermeté" serait appliquée dans les sanctions.

Le chef de l'Etat souhaite, en outre, "débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", selon l'Elysée.

Dimanche nuit, une voiture-bélier chargée de produits incendiaires a pénétré dans l'enceinte du domicile de M. Jeanbrun alors qu'il se trouvait dans sa mairie. Le portail d'entrée et la voiture de la famille ont été brûlées.

En prenant la fuite avec ses deux jeunes enfants, l'épouse du maire, Mélanie Nowak, conseillère départementale et adjointe au maire, s'est fracturée le tibia et a été hospitalisée.

"Il n'y a aucun doute sur le fait qu'ils voulaient brûler la maison" et, quand "ils ont compris qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur, loin d'arrêter au contraire, ils ont déclenché une salve de tirs de mortiers d'artifice qui était complètement folle", a témoigné Vincent Jeanbrun sur TF1.

"Jamais je n'aurais imaginé qu'on menace ma famille de mort", s'est-il indigné, appelant à "un sursaut républicain".

Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat".

- "Confiance en la justice" -

En outre, au sud de Lyon (Rhône), dans la petite ville de Charly, un dispositif destiné "sans ambiguïté" à provoquer un feu avait été retrouvé dimanche matin au domicile du maire, ont indiqué ses services.

Après cinq nuit de heurts entre jeunes et forces de l'ordre, de destructions de voitures ou de bâtiments publics et de pillages de commerces sur tout le territoire, la grand-mère de Nahel a lancé dimanche un appel au calme aux émeutiers.

"Qu'ils ne cassent pas les vitrines, qu'ils ne cassent pas les écoles, pas les bus", a exhorté Nadia sur BFMTV. "Fatiguée", "dévastée", elle a demandé que le policier auteur du tir mortel paye pour son geste "comme tout le monde", en assurant avoir "confiance en la justice".

Cette vague de violences et la colère de nombreux jeunes habitants des quartiers populaires contre les violences policières ou l'Etat ont rappelé les émeutes qui avaient secoué la France en 2005, après la mort de deux adolescents poursuivis par la police. En trois semaines, 10.000 véhicules avaient alors été détruits, plus de 200 bâtiments publics incendiés et quelque 5.200 personnes interpellées.

Le policier auteur du tir qui a tué Nahel a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

bur-ld-sm-al-sc/pa/bow

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