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Mort de Nahel: craintes d'une nouvelle nuit de violences, quelques incidents de Toulouse à Lille

Mort de Nahel: craintes d'une nouvelle nuit de violences, quelques incidents de Toulouse à Lille

De premiers incidents ont éclaté en soirée mercredi à Viry-Châtillon (Essonne), Lille et Toulouse, alors que les autorités ont appelé au calme et annoncé une mobilisation "renforcée" des forces de l'ordre pour éviter une deuxième nuit de violences urbaines, notamment à Nanterre, où Nahel, 17 ans, a été tué par un policier après un refus d'obtempérer.

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Dans l'Essonne, un groupe de personnes a mis le feu à un bus après avoir fait descendre les passagers à Viry-Châtillon, a-t-on appris de source policière.

D'épaisses fumées noires se dégageaient du secteur, a pu constater un journaliste de l'AFP sur place, en raison notamment d’un fourgon en feu. Un hélicoptère de la gendarmerie survolait également les lieux.

A Lille, une centaine de manifestants également se sont rassemblés devant la préfecture contre "les crimes de la police", et une action de "caillassage" était en cours vers 20h00, selon une source policière. La police a fait état d'une interpellation.

La situation était en revanche moins tendue que la veille à Nanterre et dans les Hauts-de-Seine, théâtre d'affrontements entre habitants et forces de l'ordre la nuit dernière. La préfecture a fait état de huit interpellations depuis mercredi après-midi.

Le calme était revenu dans la journée dans la cité Pablo Picasso, même si le quartier portait encore les stigmates des heurts de la nuit de mardi à mercredi, avec quelques carcasses de voitures brûlées et du mobilier urbain détérioré.

"Plusieurs bâtiments publics et privés, parmi lesquels des écoles, ont subi d'importantes et inacceptables dégradations parfois irrémédiables", a déploré la mairie, appelant à arrêter "cette spirale destructrice".

Dans la nuit de mardi à mercredi, 31 personnes ont été interpellées en France, 24 membres des forces de l'ordre blessés légèrement et une quarantaine de voitures brûlées, selon le ministère de l'Intérieur.

Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation pour la soirée de mercredi de 2.000 policiers et gendarmes à Paris et dans sa petite couronne, 800 de plus que la nuit passée.

Côté transports, la RATP "adapte certains itinéraires en fonction de la situation sur le terrain", en lien avec la préfecture de police, a indiqué une porte-parole, ajoutant que cela allait "sans doute bouger toute la soirée".

- "Images choquantes" -

Le drame qui a coûté mardi matin la vie à Nahel, jeune habitant de Nanterre âgé de 17 ans, a continué de susciter un flot nourri de commentaires politiques toute la journée de mercredi.

Dans la matinée, Emmanuel Macron avait évoqué un acte "inexplicable" et "inexcusable". A la demande du président de la République, le ministre délégué à la Ville, Olivier Klein, s'est entretenu avec la mère de l'adolescent pour lui présenter les "condoléances du gouvernement" et l'assurer du "soutien de la Nation".

La mère de Nahel a appelé dans une vidéo postée sur TikTok à une marche blanche jeudi à 14h00 devant la préfecture des Hauts-de-Seine, tout près des lieux du tir mortel, en exprimant sa "révolte pour (son) fils".

- Garde à vue prolongée -

Le drame s'est produit à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, à la suite d'un contrôle routier.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré qu'un des deux policiers intervenus tenait le jeune conducteur en joue, puis qu'il a tiré à bout portant quand la voiture a redémarré. Dans la vidéo, on entend "tu vas te prendre une balle dans la tête", sans que l'on puisse attribuer cette phrase à quelqu'un en particulier.

Nahel M. est décédé peu de temps après avoir été atteint au thorax.

Le policier soupçonné du tir mortel, âgé de 38 ans, est interrogé par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l'enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Nanterre.

Sa garde à vue a été prolongée mercredi dans "la perspective d’une ouverture d'information judiciaire envisagée demain (jeudi, NDLR)", a indiqué le parquet en fin de journée.

Le domicile de ce motard de la police fait l'objet de mesures de surveillance, selon les autorités locales de son lieu de résidence, après la diffusion de menaces anonymes sur les réseaux sociaux.

"Nous prendrons les décisions administratives de suspension si jamais des charges étaient retenues contre lui", a annoncé M. Darmanin.

L'affaire a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d'obtempérer lors de contrôles routiers.

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