The Hong Kong Telegraph - Affaire Maëlys: avant le verdict, Lelandais s'excuse "avec sincérité"

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Affaire Maëlys: avant le verdict, Lelandais s'excuse "avec sincérité"
Affaire Maëlys: avant le verdict, Lelandais s'excuse "avec sincérité"

Affaire Maëlys: avant le verdict, Lelandais s'excuse "avec sincérité"

Nordahl Lelandais a une nouvelle fois présenté ses excuses "sincères" vendredi à la famille de la petite Maëlys avant que les jurés de la cour d'assises de l'Isère ne se retirent pour délibérer sur son sort.

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"Je reconnais l'intégralité des faits qui me sont reprochés, avec sincérité. Je sais que les familles n'accepteront jamais mes excuses mais je me dois de leur présenter avec la plus grande sincérité", a déclaré l'accusé contre lequel le ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté.

Condamné l'an dernier à 20 ans de prison pour le meurtre d'un jeune caporal en avril 2017, l'ancien maître chien est jugé pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys De Araujo, lors d'une soirée de mariage, ainsi que pour des agressions sexuelles contre deux petites-cousines de 4 et 6 ans, au cours du même été 2017.

"J'ai entendu aussi les experts sur le long travail que j'ai à faire sur moi-même, j'en ai conscience, je vais le faire avec une grande détermination", a-t-il dit, debout dans son box en chemise claire face à la cour.

Après ses derniers mots, les trois magistrats et les six jurés se sont retirés pour délibérer. Le verdict qui coïncide avec l'anniversaire de ses 39 ans est attendu dans la journée.

Peu avant le début de l'audience, la mère de Maëlys, sa soeur et leurs proches étaient arrivés au palais de justice arborant tous le même polo noir imprimé du visage de la fillette. Une grande banderole proclamant "La vérité et la justice pour toi Maëlys. On ne lâchera jamais" avait été déployée sur le parvis.

Pour Joachim De Araujo, le père de Maëlys, les dernières déclarations de l'accusé relèvent d'"une forme de comédie".

"Si c'était sincère, ça m'aurait touché mais là je vois que ce n'est pas du tout sincère", a-t-il déclaré à BFMTV à sa sortie de la salle d'audience. Il dit désormais attendre "le verdict, oui la perpétuité".

"On n'a pas eu la vérité de la part de Nordahl Lelandais mais on ne l'attendait pas de sa bouche. On a une vérité objective qui est celle du dossier, qui est accablant pour (lui)", a estimé de son côté Me Fabien Rajon, avocat de la mère de Maëlys.

- "Danger social absolu" -

Jeudi, le ministère public avait réclamé la peine maximale à son encontre, une condamnation à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Sa défense s'est de son côté efforcée de convaincre les jurés de limiter la sentence à trente ans de réclusion.

L'accusé est un "danger social absolu", a estimé l'avocat général Jacques Dallest dans son réquisitoire, en appelant ceux qui le jugent à le déclarer "grand criminel, grand prédateur".

"Même sévère, le propre de la justice est de rester humaine", a pour sa part plaidé l'avocat de la défense, Me Alain Jakubowicz. "30 ans de prison, enfermé, c'est ce qu'il mérite clairement et il le sait".

Depuis le début du procès, l'accusé a livré des versions fluctuantes sur la disparition de la fillette, variant notamment sur les circonstances de l'enlèvement de sa victime.

Il a fini par reconnaître l'avoir tué "volontairement" en la frappant violemment au visage, quelques minutes après l'avoir emmenée de la salle des fêtes où il l'avait rencontrée peu auparavant.

Il a justifié cette flambée soudaine de violence en évoquant un accès de panique, une "hallucination", expliquant avoir vu sur le visage de la fillette apparaitre celui du caporal Arthur Noyer qu'il avait tué cinq mois plus tôt.

- "Affaire pas banale" -

L'affaire a suscité depuis le début une immense émotion et continue de donner lieu à un tourbillon médiatique.

Plus de 250 journalistes se sont accrédités pour suivre les trois semaines du procès et des centaines de curieux se massent chaque jour aux portes du palais de justice de Grenoble pour tenter d'assister aux audiences.

"Les places sont chères. C'est une affaire pas banale", explique à l'AFP Guillaume Cartal, un gendarme de 22 ans venu de Montélimar.

"Je pense que (l'accusé) va prendre le maximum", dit-il alors qu'il patiente dans la longue queue qui s'étire devant la salle d'audience.

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